Ce matin, toute la tribu quitte la maisonnée tôt. Notre destination est à l’opposée de celle d’hier, nous sommes en route vers le Mont Sainte-Anne. Ce matin très peu d’automobilistes nous accompagnent. La traversée de Québec et de ses environs se fait sans même que je n’ai à réajuster le régulateur de vitesse. Comme à notre habitude, nous sommes stationnés en première ligne, seules quelques voitures nous ont précédés. À première vue, les pistes du versant Sud sont en bonne condition. Évidemment, plusieurs taches de gazon ont fait leur apparition, mais elles ne semblent pas entraver le passage pour les skieurs qui s’y aventureront. Nous nous dirigeons donc vers le chalet principal et, pendant que je me dirige vers la billetterie, le reste de la tribu s’active à enfiler leurs équipements. Il est finalement 9 heures tapant lorsque nous empruntons les télécabines menant au sommet. Aujourd’hui est également jour de première puisque la mamma est des nôtres. C’est en effet sa toute première visite ici et elle est plutôt impressionnée par l’immensité qui se dresse devant elle.
Au sommet, un petit nordet nous rappelle qu’il valait mieux se vêtir en hiver ce matin. Nos premières descentes se déroulent sur la face sud. Plusieurs pistes s’offrent à nous ce matin puisque 49 pistes sur 71 sont disponibles. C’est donc successivement « L’Express », « La Beaupré », « La Miche », « Le Court-Vallon » et « La Pichard » qui nous accueillent. Même si ces pistes ont été travaillées, les conditions ce matin sont à base durcie, le travail mécanique est cependant remarquable compte tenu de la température des derniers jours. J’affectionne particulièrement « Le Court-Vallon » qui est dans un état vraiment magnifique à mesure que Galarneau fait son œuvre. Je peux m’y élancer sans craindre de me faire surprendre par une plaque de glace, un pur délice.
Lors d’une de nos remontées, nous survolons le parc à neige. Qui plus est, la remontée mécanique qui le dessert est très lente, elle n’est pas nommée « La Tortue » pour rien. Les enfants en profitent donc pour en explorer les différents modules s’inquiétant de l’ouverture ou non du parc. De retour au sommet, plutôt que de se rendre dans le parc, nous nous dirigeons vers le versant Nord, « La Quanik » étant notre voie.
Ici, les conditions n’ont pas eu le temps de ramollir et c’est une surface parfois glacée qui nous attend, il faut donc être prudent. Lors de notre arrivée à la base du versant Nord, la mamma en profite pour se reposer un peu. Moi et les rejetons arpentons donc ce versant sans elle. Même si « La Mélanie Turgeon » et « La Paradeuse » étaient intéressantes, c’est dans « La Printanière » que j’ai eu le plus de plaisir. Cette piste est selon moi parfaite, son pitch du début suivi de son prolongement moins pentu constitue un duo que j’affectionne particulièrement. Plus la journée avance, plus les conditions ramollissent.
Cependant, il n’y a pas que les conditions qui deviennent plus molles, les jambes aussi. Donc, vers le milieu de l’après-midi, c’est le parc à neige qui nous servira de terrain de jeux au grand bonheur des enfants. La mamma nous a accompagnés à quelques reprises, mais c’est dans « La Férréolaise » qu’elle passa le plus clair de son temps affectionnant particulièrement le crémage qu’elle y retrouvait. C’est finalement à 15h45 que nous avons mis un terme à cette très belle journée le cœur léger et les jambes lourdes.
Comme la plupart des stations, la saison est maintenant terminée au Mont Sainte-Anne. Ce sera donc un rendez-vous l’an prochain pour profiter de ce vaste et magnifique domaine skiable. Vive le ski!
