Après deux journées de suite à skier dans des conditions de la sorte, j’avoue que je manque d’idées pour éviter de me répéter; magique, parfait, bonheur, wow, etc. En plus je dois dire qu’après tous ces kilomètres roulés et skiés en deux jours je suis épuisé et ma capacité de concentration est à son niveau minimum. J’ai les jambes vidées, les yeux mi-clos, la face rougie par le soleil, je ne pense qu’à aller me coucher avant la noirceur. Heureusement, les photos de ma journée me réveille assez: wow, quelle journée parfaite et magique, je vais partager mon bonheur tout de suite (avant d’aller me coucher).

Le soleil se lève sur Charlevoix

Ma journée a commencé super tôt (genre, milieu-de-la-nuit-réveillé-pas-capable-de-se-rendormir tôt). J’avais loué un petit studio au Domaine Forget à Saint-Irénée, et de là, la vue sur le lever de soleil était superbe. Après une marche au bord de l’eau, j’ai pris la direction de Québec, via Les Éboulements et Baie-Saint-Paul. Avec le soleil du petit matin qui dissipait la brume sur la côte Sud, c’était spectaculaire. Je me suis arrêté pour un petit déjeuner copieux au Montagnais de Saint-Tite-des-Caps, d’où je voyais le Mont Sainte-Anne qui m’attendait.

Je ne suis pas arrivé trop tard, mais déjà le parking s’emplissait. La billetterie roulait à plein régime, et quand j’ai finalement pris ma première remontée, le soleil était déjà chaud. “Wow, regarde comme la neige est belle, ça va être une belle journée.” Mon voisin de chaise partage avec son fils une évaluation du terrain qui concorde avec la-mienne. Même sur le versant sud, le couvert de neige est presque sans faille. Quelques endroits à découvert, mais vraiment très peu pour du ski d’avril.

Sur les pistes, on s’éclate. La neige est bien sûr mouillée, lourde, un défi pour les quadriceps, mais un plaisir à mordre à haute vitesse. Après une couple de descentes côté Sud, je prends la direction du versant Nord et je commence par la Mélanie-Turgeon. La différence de neige est frappante: à l’abri du soleil nous avons droit à des surfaces très fermes. Les pistes ont en masse de neige alors on peut foncer à pleine vitesse, du bonbon.

La fatigue me rattrape, après plusieurs descentes côté Nord, je finis ma journée bien avant la fermeture pour éviter l’épuisement: je dois rentrer à Montréal en un morceau. Je finis par la classique, La Crête. On sent la saison qui tire à sa fin pourtant il y a de la neige en masse. Je songe sérieusement à installer un support à ski sur ma moto pour profiter de cette neige au maximum tout en commençant ma saison de moto… vous serez les premiers à voir les photos si on en arrive là.