Le cyclisme est un sport qui peut se pratiquer à l’année si vous le désirez. Que vous soyez un pro ou un guerrier du dimanche, chacun s’adapte de façon similaire.
Rouler en hiver peut se traduire par une balade en fatbike, par une virée sur les voies cyclables de la ville, un cours de spinning, une séance sur des rouleaux ou une escapade vers un climat plus doux pour une semaine… ou quelques mois.
Rouler en automne ou au printemps demande de prévoir un imperméable dans la poche arrière de votre maillot, juste au cas, et de s’assurer d’avoir à la maison un stock suffisant d’embrocation (un mot distingué pour dire baume chauffant). Le tout afin d’être prêt pour s’en barbouiller lorsque le froid deviendra plus mordant. J’ai aussi déjà emporté avec moi de la gelée de pétrole lors des jours de pluie. Elle agit comme barrière supplémentaire contre le froid. C’est aussi lors de ces saisons qu’il faut penser à boucher les trous de ventilation de nos souliers de vélo et à couvrir nos oreilles d’une mince tuque.
L’été, saison de prédilection pour la majorité des cyclistes, vient aussi avec son lot de challenges. En les prenant de front, vous pourrez être celui ou celle qui poussera la cadence au sein de votre groupe jusqu’à la fin ou qui lèvera les bras en l’air victorieusement lorsque vous croiserez le fil d’arrivée d’une course. La chaleur est le plus grand obstacle avec lequel vous aurez à composer au milieu de l’année. S’hydrater adéquatement est un art, dont j’ai désastreusement raté les subtilités à quelques reprises. Il est extrêmement frustrant de devoir composer avec des crampes à la fin d’une sortie à vélo. C’est une chose que de ne pas avoir assez de puissance pour pousser sur les pédales pour atteindre vos objectifs d’intervalles, mais c’en est toute une autre que d’avoir le cœur déchiré parce que vos muscles ne répondent plus pendant la course de vos rêves. Il est très difficile de se pardonner soi-même. Croyez-moi.
Plus il fait chaud, plus nous transpirons. C’est de cette façon que notre corps se refroidit par lui-même. La chaleur du corps se tempère par l’évaporation de notre sueur. C’est scientifique : la thermodynamique. Nous perdons aussi des électrolytes par la sueur : du sodium, de la chlorure, du potassium, du magnésium et du calcium. Ces éléments sont absolument essentiels pour créer l’électricité qui permet à nos muscles de se contracter et de se reposer. Lorsque ces éléments deviennent déficitaires, les crampes commencent, on s’approche du « bonking » (frapper le mur), on sent que nos jambes et nos chevilles sont en bois.
Une hydratation appropriée passe par le remplacement de l’eau que l’on perd, tout comme les électrolytes qui nous permettent de bien nous entraîner. Plusieurs produits d’hydratation se trouvent facilement sur le marché en Amérique du Nord. Ils sont parfois plus difficiles à trouver en Europe, alors j’apporte mes préférés (faits par Clif) avec moi outremer. À ajouter dans votre bouteille d’eau et à boire régulièrement pour garder cet équilibre.
Autre truc de pro : les bas de glace. Peu dispendieux, ils sont une autre version efficace des gilets glacés et ils sont permis lors des courses. Voici comment ils fonctionnent. Remplissez un bas de nylon de glace à moitié et nouez-le pour bien le fermer. Vous serez capables de fabriquer quelques-uns de ces ice packs avec un seul bas de nylon au genou que vous aurez coupé en deux ou trois morceaux. Avant d’aller rouler, insérez vos bas de glace dans les poches arrière de votre maillot. La glace fondra lentement et gardera votre corps au frais. Ce dernier s’autotempérera avec moins d’efforts et vous transpirerez moins. C’est incroyable l’énergie que vous épargnerez. Lors des courses, les soigneurs fournissent parfois des bas de glace dans les zones d’alimentation. Les chefs d’équipe qui suivent la course en caravane en transportent aussi dans des glacières, prêts à les distribuer aux coureurs qui reviennent à la voiture pour un peu de repos. J’ai utilisé ce truc lors de nombreuses courses, dont les Championnats canadiens d’Ottawa cette année et ce sera la clé lors des 10 jours du prochain Giro d’Italia (Giro Rosa). Essayez-les ! Préparez-vous à trouver un bas ou deux supplémentaires lorsque vous vous déshabillerez avant la douche. Drôle de surprise.
Rester hydraté et le corps tempéré est quelque chose que vous ne devez pas négliger si vous voulez tirer le meilleur de vos sorties à vélo. Vous ne regretterez pas le petit effort additionnel de préparation que cela demande.Les Al