La réputation de Jay Peak n’est plus à faire; c’est une montagne recevant d’importantes quantités de neige sur l’ensemble de son vaste domaine et commençant ses activités très tôt dans la saison. C’est aussi une montagne bien connue pour sa remontée de type Tram et, depuis quelques années, ses glissades d’eau intérieures.
Ce qu’on semble oublier, c’ est que Jay Peak est tellement près du Canada, qu’on pourrait pratiquement s’y méprendre et la compter parmi les montagnes de ski de l’Estrie avec Orford, Bromont, Owl’s Head et Sutton. En effet, elle se situe à environ 1h30 de Sherbrooke ou 2h de Montréal, tout ça si vous n’avez pas de soucis de douanes… Un peu plus sur cette drôle de péripétie plus tard!
Après avoir reçu quelque 30-40 centimètres de neige par endroits en Estrie, il fallait bien que quelqu’un aille visiter nos voisins du sud pour comparer, voir qui en a eu le plus! Et, honnêtement, c’est assez similaire. Une bonne couche de neige fraîche recouvrait un fond à découvert par endroit, mais somme toute très agréable. En parlant avec quelques habitués de la station, j’ai pu comprendre que la station ouvre les pistes quand la couverture de neige est suffisante, même si quelques branches sortent ici et là.
D’un peu partout dans la montagne on peut voir ce fameux Tram, surplombant le domaine skiable et le seul moyen de se rendre au sommet le plus haut!
Étonnamment, les meilleures conditions étaient vers le bas de la montagne. On nous a dit que lorsqu’il a plu récemment, il y a eu une inversion de température de sorte qu’il y avait de la pluie en haut de la montagne et de la neige en bas. Cette pluie suivie des températures plus froides des derniers jours est donc potentiellement responsable des petites sections givrées au sommet.
Nos meilleurs virages ont été dans la section du triple Jet, dans les pistes Haynes, Derick’s Hot Shots et The Jet. Nous avons aussi pu faire quelques traces dans la piste de compétition, la Mont l’Entrepide, qui était ouverte sur l’heure du dîner! Nous n’avons pas fait de sous-bois aujourd’hui, même si certains étaient ouverts.
Étant donné l’étendue de la montagne, toutes les pistes ne donnent pas accès au même chalet. Pour les non-habitués de la place, on perd un peu l’orientation lorsqu’on ski une seule partie du domaine. Alors, à plusieurs remontées on nous rappel qu’il y a d’autres téléphériques dans la montagne avec l’aide de petites pancartes nous indiquant leur état de fonctionnement. Ce petit détail est génial pour planifier les descentes pour ne pas arriver dans un endroit n’étant plus desservi par une remontée mécanique.
À chaque fois que l’on arrivait près de la remontée Tram, nous pouvions voir que l’attente était toujours aussi longue. Après avoir skié des bosses toute la journée, nous avons laissé nos jambes se reposer dans la file d’attente (environ 25min) pour finir notre journée au sommet. Cette décision fut la meilleure de la journée, car vers 3h c’est là que le soleil a commencé à se coucher et nous avons eu droit à un magnifique spectacle rose-orangé à travers les montagnes (photo mise en avant).
J’allais presque oublier. Les douanes!
Notre charmant outil Google Maps nous a fait passer sur le chemin du retour par les douanes situées sur la route 105A à East Richford. Probablement dû au congé des fêtes, la frontière était fermée à partir de 16h, et non à minuit comme l’indiquait Google. Si vous allez visiter Jay Peak dans le temps des fêtes, assurez-vous de passer par un autre chemin ou avant 16h sinon vous aurez un petit 30min de détour!
Somme toute, Jay Peak est une très belle et vaste montagne que je ne visite pas assez. J’y retournerai très bientôt pour essayer les légendaires sous-bois!