Nous l’avons choisi la bonne fin de semaine pour venir au Saguenay! Déjà que l’hiver tel qu’on le connaît c’est ici qu’il survit, imaginez s’il frappe Montréal de plein fouet … Ce que je veux dire ici, c’est que s’il fait -25 en ville, sur les Monts, c’est -1000… Tellement mordant que je ne savais même plus comment respirer; par le nez, les narines nous collaient et par la bouche, on s’étouffait. J’ai opté pour “dedans le col”!

Hier, nous avons passé notre tour et avons opté pour la construction d’un fort avec les enfants. Pelleter, ça garde au chaud, si bien qu’en se couchant hier soir, c’est comme si les enfants n’avaient pas remarqué le mercure à -40. Sasha me lance « Pourquoi t’as apporté nos bottes de ski si on s’en sert pas? » Patience, cette nuit le temps se réchauffe, il va neiger et demain, ils annoncent un gros -20. Confort assuré!

Ce matin, une fine lichette recouvrait le sol,  mais le temps était couvert.  Avec le “frette” d’hier, je trouvais quasiment qu’il faisait chaud, avec le -18 que nous avions ce matin à la montagne. Le stationnement était plutôt dégarni vers 9 h 30, mais une fois passé la billetterie, la file commençait à s’allonger. Tout est une question de timing! On embarquait au même instant!

Nous avons commencé l’avant midi sur le versant principal. Enneigement 100% naturel et à travaillé mécaniquement à 95%.

Les bords de piste était recouverts de neige folle, on était fous! Dans le bois, j’en avais sous les genoux, Sasha sous les aisselles (presque) et comme Loïc apprend à manier sa nouvelle planche, il rentre à “belle pine, break sec” et pique du nez pour immédiatement s’effondrer!

C’était  tellement beau toute cette neige. À chaque “run”, j’arrêtais pour contempler et je faisais le plein de juste du beau.

Je pensais à mon beau-frère à chaque remontée. Pendant le temps des Fêtes, il me disait douter des 2,5m/3m de neige que la station disait avoir reçu sur son site… Il sait pas de quoi il parle le beau-frère! Il n’est jamais venu skier au Vali… mais jetez un coup d’œil à ceci!

Pas de canon à neige et les arbres sont bourrés d’or blanc comme si on les en avait aspergés! Nous avons skié des sous-bois et des bords de pistes.

Pour le reste s’était damé et figé dans le froid. Les “cares” auraient bien mordus, mais comme j’avais mes skis de poudreuse, on flottait.

Jusqu’au dîner, le versant principal était notre hôte. La remontée est maintenant automatisée et il ne manque seulement qu’un modèle  débrayable. En attendant, on se fait ramasser et on décolle comme une fusée à chaque fois.

Pause dîner et hop, direction Versant Nord-ouest. On se lance dans une piste non travaillée ou “à bosses”, la Péribonka. Sasha file en ligne droite. Son slalom beaucoup était beaucoup trop timide pour en sortir indemne. Bref, ce fut une leçon d’humilité. Elle chute et se relève. Elle a du “chien” cette petite. Les gars font le sous-bois Bras Louis et les filles, nous restons en piste. Sasha s’approche dangereusement de son point de non retour. Elle s’échoue en attendant les gars… Ses pieds gèlent.

On les attend longtemps et j’apprendrai plus tard que Loïc a  surfé un ruisseau, sa planche s’est donc remplie de glace.

Nous avons fermé ce versant et nous étions gelées pour la peine. À l”après ski, j’ai découvert le nectar d’une belle et nouvelle microbrasserie au cœur du village de Saint-Fulgence-de-l’Anse-aux-foins, le Saint-Fût. Je vous recommande fortement la Forestière, une Ale aux épices boréales ou la  Idoine, aromatisée aux camérises et au basilic. Ça goûte le Ciel!

En conclusion, j’ai juste envie de vous répéter ceci: Le Vali, c’est l’hiver, le vrai et le beau! Et si le bar de la station est fermé quand vous terminez votre journée, osez les bières brassées dans le coin!

En espérant se revoir bientôt cher Vali….

Stéphanie Perreault