Bonjour les skieurs,

Aujourd’hui, c’est un peu un jour de retrouvailles. Nous sommes venus visiter Les Menuires en 2020, juste avant l’arrivée d’un certain virus qui est venu quelque peu perturber nos vies… Après trois ans, c’est avec un immense plaisir que nous revenons attaquer ce domaine skiable d’exception qui vous donne en prime accès à l’entièreté des Trois Vallées.

Après quatre jours dans la Vallée de Chamonix nous avons pris la voiture pour nous rendre ici. Le déplacement se fait très bien entre Chamonix et Albertville sur les autoroutes, puis jusqu’à Moûtiers pour ensuite entreprendre la montée d’une trentaine de kilomètres sur une belle route de montagne vers le domaine skiable Les Menuires, dans la Vallée des Belleville. On dit que Les Menuires, c’est la porte d’entrée des Trois Vallées.  Si vous continuez sur cette route pour une autre vingtaine de kilomètres, vous arriverez à Val Thorens qui se trouve dans la même vallée, mais un peu plus en altitude.

Les Menuires se divise en cinq grandes zones : Grand Reberty, Preyerand, Les Fontanettes, Les Bruyères et la principale, La Croisette. C’est là que nous sommes hébergés, dans un appartement fraîchement rénové du Brelin. Sur la Croisette, nous retrouvons les principaux bâtiments, les grands hôtels, le centre d’achat, le centre sportif et la gare routière.

Les Menuires, c’est un domaine comprenant 160 km de pistes, 31 remontées mécaniques, 5 zones ludiques, 28 km de ski de fond et 87 pistes. Les Menuires fait partie intégrante du fameux Domaine des Trois Vallées et vous donne accès avec le forfait Trois Vallées, à 600 km de pistes, plus de 160 remontées mécaniques dont 85 % sont situées au-dessus de 1 800 m, 339 pistes, 118 km de ski de fond et, à ne pas négliger croyez-nous, 63 restaurants d’altitude ! Les Menuires, c’est aussi un panorama saisissant avec Le Mont de la Chambre qui culmine à 2 850 mètres et le mythique Pointe de la Masse dépasse les 2 800 mètres d’altitude.

Les Menuires n’est pas une station nouvelle, mais c’est une station qui s’est gardée à la page depuis sa création en 1964 dans le cadre du fameux Plan Neige qui a permis de développer l’industrie du ski dans les Alpes Françaises tel que nous la connaissons aujourd’hui. La station est considérée comme un modèle d’architecture moderniste. Bâtiments emblématiques des années 70, comme Le Brelin où nous avons le plaisir de résider, et constructions plus récentes cohabitent pour former un patrimoine architectural atypique et plébiscité. Le Brelin, aussi appelé le paquebot par les locaux, immeuble historique de la Croisette, a été distingué par le label « Patrimoine du 20e siècle » en 2003.

La station est aussi fortement engagée dans la préservation de l’environnement, un enjeu plus présent qu’à ses débuts, et a ainsi obtenu en mai 2022 le Label Flocon Vert destiné à valoriser les destinations touristiques aux politiques de développement durable de pointe.

Sous un soleil éclatant et un ciel bleu sans pareil, en compagnie de notre super-guide Didier, nous sommes partis pour une journée exceptionnelle depuis la Croisette vers les sommets de Val Thorens. Pour s’y rendre rapidement nous avons emprunté le télésiège Menuires qui part du centre de la station vers la base de la remontée Cime Caron. Parce qu’ultimement, c’est là qu’on veut aller, le point le plus haut de cette vallée…

Pour aller à la Cime Caron on prend un immense téléphérique comme on n’en voit pas chez nous. Arrivés tout en haut, c’est une vue imprenable qui nous attend. On y voit aussi l’arrivée de la nouvelle télécabine OR2 Orelle Caron installée au cours des dernières années, et qui part de la base de Orelle. Un des grands investissements récents dans le domaine. Comme vous pouvez le constater, le panorama est imprenable avec ce soleil depuis cette télécabine d’un grand confort.

Revenus à Cime Caron, c’est là que nous avons entrepris la plus longue descente de la journée. En empruntant la Cime nous avons dévalé tout Val Thorens d’un coup pour ensuite enfiler vers Les Menuires via la Cairn et la Cumin et dévaler toute la montagne vers la Croisette. C’est vraiment quelque chose à faire pour apprécier la grandeur du domaine. Au Québec, nous avons rarement (en fait jamais…) l’occasion de descendre une telle distance, si longtemps, et surtout par temps si clair. Un délice pour les skis et pour les yeux. Ça fait changement des allers-retours continuels qu’on doit faire dans nos centres plus modestes. Le ski, le vrai ski, doit à notre avis comporter cet élément d’évasion qui vient avec de telles balades.

Aujourd’hui les conditions sont durcies et on doit se limiter aux pistes balisées, mais à d’autres occasions nous pourrions nous promener dans les entre-pistes pleines de neige poudreuse. On voit beaucoup de traces, mais elles datent de quelques jours. Nous n’avons pas eu de nouvelle neige depuis au moins une semaine mais en contrepartie nous profitons du temps clair et du ciel sans nuage. À choisir, nous pensons que nous préférons ça… Mais toutes les situations ont leur charme et c’est ce qui rend le ski si intéressant.

Une fois arrivés à la Croisette, c’est vers La Masse que nous nous dirigeons. Jadis il fallait emprunter Masse 1 et ensuite Masse 2 pour pouvoir gravir jusqu’au sommet, mais un autre grand changement nous attendait. Avec un investissement de plus de 20 M$ d’euros, on a démantelé Masse 2 qui était rendu désuet et qui, apparemment, tombait en panne plus souvent qu’on l’aurait voulu. On nous explique que Masse 2 était plus sensible au vent et qu’on devait souvent l’arrêter en prévention. La nouvelle télécabine La Pointe de La Masse nous prend maintenant de la base pour nous amener directement au sommet là où Masse 2 arrivait, à une vitesse record. Ce serait la télécabine la plus rapide d’Europe. Les infrastructures sont impressionnantes, du jamais vu de notre côté. C’est rapide et d’un confort sans pareil.

Le nouvel observatoire qu’on y a emménagé permet de profiter de la vue à 360 degrés. Une activité à faire quand vous viendrez aux Menuires sera la première trace à La Pointe de la Masse, le mercredi matin, avec un bon déjeuner au sommet par la suite.

Arrive maintenant l’heure du lunch pour nous et c’est vers Le Chalet de la Masse que nous nous dirigeons. C’est un des grands plaisirs du ski dans la région : les restaurants gastronomiques en montagne. Aujourd’hui le plat du jour est un mijoté de canard avec une petite entrée de foie gras… quand même.

Après cette belle pause, le reste de la journée fut du ski dans toutes les parties des Menuires en allant jusqu’à Saint-Martin. De là, vers 16:00 on peut revenir rapidement vers notre base parce qu’il ne faut pas rester coincés et devoir revenir en taxi.

Nous en avons profité jusqu’au dernier moment, notamment en finissant dans le stade de compétition où venait d’avoir lieu une course de slalom. Ensuite, en remontant par Roc 1, nous sommes revenus directement à notre appartement du Brelin via la Violette, une belle piste panoramique qui nous fait faire doucement le tour de la montagne jusqu’à la maison.

Quelle belle expérience, mais ce n’est pas tout. En fin d’après-midi nous avons visité le Centre Sportif de La Croisette qui se trouve juste à côté de la gare routière et qui est accessible depuis notre hôtel sans sortir dehors, sauf pour la dernière traversée de la rue.

Enfin, on se devait de se terminer sur une excellente note, et c’est devant un sublime pavé de bœuf du restaurant Au Village, accompagné d’un bon rouge et d’un Champagne gourmand à faire rêver que nous avons conclu cette première journée aux Menuires.

Quelle chance nous avons de pouvoir revenir…

À demain !

 

Hélène Racine

Philippe Laporte

Reporters – Ski Média