Bonjour les skieurs,

Pour la suite de notre tournée européenne en Savoie, c’est à la station Les Menuires que nous passerons les prochains jours. Après notre transfert par voie skiable depuis Val Thorens et un excellent souper au restaurant Là-Haut en compagnie de reporters de la Suède et de la Finlande, nous nous sommes installés au charmant Hôtel Le Pelvoux sur La Croisette.


Un petit hôtel d’une vingtaine de chambres dissimulé à l’intérieur du plus grand édifice de la Croisette. C’est très propre et bien tenu, c’est au centre de l’action, et les hôtes sont gentils et prévenants. On se sent tout de suite les bienvenus, presqu’à la maison. Un endroit où revenir assurément.

Les Menuires est le village qui se trouve juste en bas de Val Thorens dans la Vallée des Belleville. Plus bas on retrouve Saint-Martin, chic et cossu, pour finalement arriver à Moûtiers d’où il est possible de prendre un autobus ou le train pour retourner vers Lyon. La ville d’Albertville est aussi tout près.

Les Menuires se divise en cinq grandes zones : Grand Reberty, Preyerand, Les Fontanettes, Les Bruyères et la principale, La Croisette. C’est là que nous sommes hébergés, à l’Hôtel Pelvoux, et nous retrouvons les principaux bâtiments, les grands hôtels, le centre d’achat, le centre sportif et la gare routière.

Dès notre arrivée hier, nous avons senti un petit quelque chose de spécial dans l’atmosphère. Les lumières décoratives, la musique, la bonne humeur des gens, tout sur La Croisette contribue à ce climat festif et invitant. On se sent vite très bien et on a juste le goût de s’installer pour plusieurs jours. Il y a une fébrilité peu commune dans l’air.

Les Menuires, c’est 82 pistes qui s’étendent sur 160 km (600 km pour le domaine complet des 3 Vallées). C’est aussi 33 remontées mécaniques et 28 km de pistes de ski de fond. Les Menuires, c’est aussi un panorama saisissant avec Le Mont de la Chambre qui culmine à 2 850 mètres et le mythique Pointe de la Masse dépasse les 2 800 mètres d’altitude.

La porte d’entrée du plus grand domaine skiable du monde a été créé en 1964 dans le cadre d’un plan de développement auquel les résidents et les éleveurs locaux de l’époque ont été invités à investir. C’est ce qui explique qu’on retrouve encore aujourd’hui beaucoup d’entrepreneurs locaux toujours en activité et une communauté serrée qui a à cœur le succès de la station. Le style architectural moderne et épuré nous rappelle les années 70 et le Brelin, immeuble-paquebot historique unique en son genre, ainsi que le grand clocher métallique, sont les pièces maitresses de La Croisette.

Les Menuires, c’est aussi la possibilité de faire plusieurs activités autres que le ski alpin pour des vacances en famille réussies où chacun y trouve son compte. Vous pouvez faire du ski de fond, de la motoneige, de la luge sur rail, de la trottinette électrique ou du fat-bike sur la neige, de la luge naturelle dans le circuit Roc’N Bob, affronter le labyrinthe des neiges ou simplement aller relaxer dans les piscines et les saunas vapeur pour ne nommer que celles-là. Plusieurs autres activités sont aussi offertes, dont les activités estivales comme la marche ou le vélo de montagne. Tous les détails se trouvent sur le site web de la station.

Les skieurs nous semblent davantage provenir des environs et un peu moins de l’extérieur du pays comme nous avons pu l’observer à Val Thorens. Même si elles sont voisines, ces deux stations se distinguent l’une de l’autre mais tout en étant très complémentaires.

C’est aujourd’hui notre première journée de ski aux Menuires et nous allons tenter d’explorer la station plus en profondeur. La météo de la semaine a été en dent de scie et hier en fin de journée nous avions encore des conditions plutôt sombres, ce qui rend la visibilité difficile. Ceci dit, je retiens le meilleur conseil qu’une monitrice de l’ESF nous a donné: « toute notre attention à tenter de voir le terrain nous empêche d’écouter notre corps et de skier avec souplesse, ce qui est la meilleure approche dans ces conditions ». La végétation que nous retrouvons entre les pistes au Québec nous aide à garder notre orientation lorsque les conditions sont blanches alors qu’ici, c’est comme un désert de neige…

Mais aujourd’hui c’est tout le contraire. Bluebird Day ! On attendait des éclaircies qu’en fin de journée mais quel bonheur, vers 9:00 ce matin le ciel est devenu tout bleu. Mais quel panorama, quelle lumière et aussi quelle chaleur! Ce sera une vraie journée printanière, comme on en a généralement à la mi-mars. Plein soleil, crème solaire, chaud dans le dos et plus de 10 C au pied des pistes. La journée parfaite…

Notre plan se décline en deux phases. Le matin on nous a conseillé d’aller directement au secteur Pointe de La Masse sur la droite de la station. On s’y rend en deux étapes, par les montées Masse 1 et… Masse 2 !

Tout en haut, il y a évidemment un resto-bar accueillant, mais c’est surtout la vue imprenable qui nous rappelle qu’il faut protéger notre environnement pour ménager tous ces joyaux qui nous entourent. À cet effet, Les Menuires est très engagée dans la réduction de son empreinte écologique. La devise de la station, Friendly Menuires, n’est pas anodine. Les Menuires est reconnue pour son approche intégrée en développement durable et en protection de l’environnement. Tout est fait avec l’objectif d’avoir un impact environnemental aussi réduit que possible et pour préserver le territoire et les ressources naturelles en évitant tout gaspillage.

Rendus en haut de Masse 2 nous avons fait quelques descentes dans de superbes conditions printanières. Pas la grosse soupe, mais juste la surface qui se détachait pour permettre des prises de carres franches et sécures. C’était extrêmement agréable.

Vers midi, notre plan était d’aller explorer le secteur Saint-Martin, jusqu’au village qui se trouve un peu plus bas que Les Menuires. Le forfait de ski Les Menuires comprend l’accès à Saint-Martin, alors pourquoi pas en profiter. Pour s’y rendre il faut repasser par La Croisette depuis La Pointe de la Masse. Il y a deux montées possibles dont le cabriolet (appelé affectueusement la poubelle ici, vue sa forme…), seule remontée mécanique de la sorte en Europe.

Tout en haut des poubelles (ce n’est pas moi qui le dit…) nous n’avons pas pu résister aux arguments des marchands de fromage et de charcuterie pour le lunch. Nous avons donc dégusté un pique-nique traditionnel savoyard sur la galerie de notre hôtel, en plein soleil, avec vue sur La Croisette. Il y a pire comme traitement…

En après-midi nous avons poursuivi notre même plan vers Saint-Martin en montant Roc 1 et Roc 2, pour ensuite déborder sur la gauche vers le secteur Saint-Martin.

Une piste bleue avec des points de vue inimaginables pour des résidents de la Vallée du Saint-Laurent comme nous.  Il faut voir ces paysages une fois dans sa vie. Je ne me lasse pas devant ces montagnes à perte de vue. Mais quel spectacle!

Une fois arrivés en bas de la chaise Saint-Martin, c’est la piste Jérusalem qu’on nous avait conseillée pour encore une fois en avoir plein les yeux. Un après-midi simplement magique dans un environnement hors du commun avant de revenir vers Les Menuires avant la fermeture de la remontée Granges.

Après avoir descendu la Jérusalem jusqu’en bas de la télécabine Saint-Martin, nous avons fait une belle rencontre avec un adepte du parapente qui nous a expliqué les rudiments de son sport et les particularités des courants d’air, des thermiques et des vents du secteur.

En descendant nous avons pu le voir à l’œuvre. C’était tout un spectacle et l’instant d’une seconde je me suis dit que j’aimerais bien vivre une telle sensation de liberté en volant au-dessus des montagnes de la sorte. Un jour peut-être…

Et là, alors que nous pensions que la journée avait fini de nous faire des surprises, c’est un buzz incroyable qui nous attendait au Roc Seven, tout juste en haut de la remontée Roc 1, avec le groupe de musique techno et la chanteuse-saxophoniste Émilie de la Fléchère (qui arrivait d’un séjour d’une année à Montréal…). Ça danse, ça chante, ça finit bien une belle journée de ski. Wow!

Pour finir le tout en beauté nous avons soupé Au Comptoir, un excellent restaurant sur La Croisette plein d’ambiance.

Mais quelle journée dans cette station intégrée qui fait la différence. À demain pour une deuxième journée où nous devrions aller tester les pistes de ski de fond en après-midi.

Croisons-nous les doigts pour une autre belle journée…

À demain et… bon ski !

 

Hélène Racine et Philippe Laporte

Reporters – Ski Média