Bonjour à tous,

Aujourd’hui nous n’aurons peut-être pas assez de mots ou de superlatifs pour traduire toutes les émotions et tout le plaisir que nous avons eus en compagnie de notre guide de l’ESF, Fabrice, qui nous a fait faire une tournée du Domaine des Trois Vallées jusqu’au fin fond de Méribel et de Courchevel (site des Championnats du Monde du 6 au 19 février 2023). Mais quelle randonnée ! Et quelle distance parcourue (plus de 80 km), et à quelle vitesse. Sans lui nous n’aurions jamais pu voir toutes ces pentes, tous ces secteurs, et tous ces panoramas renversants. Merci encore Fabrice !

Notre objectif de ce dimanche était de parcourir l’ensemble du Domaine des Trois Vallées et, comme nous avions eu l’occasion de le faire en 2020, d’aller au moins jusqu’à Courchevel-Village (1550 m) pour prendre le pouls de ce secteur cossu et chic. Ce n’est pas tous les jours que nous avons l’occasion de visiter un tel endroit. Mais jamais nous n’aurions pensé être en mesure de parcourir ce secteur et plusieurs autres dans presque tous leurs recoins.

Partis de la Croisette aux Menuires, nous avons rapidement traversés dans la vallée de Méribel via les télésièges Menuires et Mont de la Chambre pour aller prendre la piste Lac de la Chambre vers les remontées Pas du Lac 1 et Pas du Lac 2. Arrivés là, nous sommes au sommet de la crête qui sépare les vallées de Courchevel et de Méribel.

Fabrice nous y a amenés à une vitesse inimaginable, autant par la vitesse du ski que par sa connaissance de l’endroit. Jamais nous n’aurions pu nous déplacer aussi efficacement seulement en tentant de trouver notre chemin sur le plan, lequel est par ailleurs essentiel quand vous viendrez sur place. C’est grand, très grand, et vous le consulterez vraisemblablement plus d’une fois par jour… sauf si vous avez la chance de vous faire conduire par Fabrice ou un de ses collègues.

C’est à partir de ce moment que tout notre émerveillement s’est amorcé. Nous avons commencé par aller dans le secteur Chanrossa, tout au fond du domaine, en empruntant la piste Creux, une belle bleue large et en très bonne condition. Je vous le rappelle, on se déplace à haute vitesse, en formation, et sans perdre une seconde. Ça glisse, ça mord, ça roule et ça rit pas mal fort.

Parlant de conditions, la journée était encore magnifique, presque mieux que la veille. Nous profitons d’un soleil éclatant et d’une surface recyclée très bien travaillée. Ça carve à plein, à pleine vitesse, sur des kilomètres et des kilomètres. C’est presqu’irréel ! On a le sourire collé au visage tellement c’est enivrant.

Dans ce secteur tout au fond du domaine, en bordure du Parc National de Vanoise, nous avons fait le tour du massif en passant par Roc Merlet et Pyramides pour se rendre au bas de la montée Roc Mugnier. De là on se dirige tout au bas de ce secteur, à Courchevel-Moriond (1650 m) pour remonter par la télécabine Ariondaz. Nous sommes aux frontières des Trois Vallées, un secteur que nous n’aurions probablement pas visité sans Fabrice… et encore une fois, jamais si vite.

Comme nous sommes déjà prévus pour aller dîner au Corbeleys du côté de Saint-Martin, il faut commencer à revenir. Mais comme on éprouve tellement de plaisir, nous avons pris soin de repousser notre réservation à 14h00 pour bien profiter.

Alors, dans un presque claquement de doigts nous débordons sur le télésiège Aiguille du fruit, toujours dans le grand luxe de Courchevel. Et c’est là que nous avons pu comprendre toute l’essence du secteur. En redescendant vers la montée Pralong puis Vizelle qui nous permettra de déborder sur Méribel, nous passons à côté de l’Altiport… C’est juste incroyable ! Un aéroport au plein cœur de la station pour accueillir les clients les plus fortunés avec leur aéronef personnel. On nous explique aussi que les pilotes autorisés à atterrir ici doivent être spécialement qualifiés pour le pilotage en montagne. La piste est courte, et les conditions sont difficiles. Nous n’en revenons juste pas… Tout est possible faut croire.

Arrivés dans la vallée de Courchevel, nous comprenons que c’est la partie la plus chic du domaine. L’endroit prisé des vedettes de cinémas et des milliardaires est rempli de demeures somptueuses, apparemment souvent inhabitées, et de boutiques comme Dior, Lacoste ou autre. L’allure de la place centrale de Courchevel (1850 mètres) respire l’opulence et le jet set. Dans cette vallée on retrouve aussi un autre altiport qui peut accueillir des avions assez gros de plusieurs passagers.

De retour dans la vallée de Méribel en route vers la soupe, nous passons maintenant devant la piste en préparation et les estrades installées dans le cadre des Championnats du Monde qui se tiendront à Courchevel et Méribel du 6 au 19 février prochains. Le programme exact peut être consulté sur le site Championnats Monde 2023. On y explique qu’il y aura du slalom, du super-G (remporté par Jack Crawford du Canada) et de la descente femme durant les événements. Les billets sont toujours en vente et nous y aurions sans doute assisté si nous n’avions pas dû revenir à la maison.

Après avoir monté Legends puis Tougnette 2, nous nous retrouvons sur la piste mythique Jérusalem qui parcourt la crête entre Saint-Martin et la vallée de Méribel, et ce jusqu’à notre destination lunch, le Corbeleys.

Cette destination est vraiment à retenir. C’est chaleureux, c’est chic et l’atmosphère y est très invitante, surtout par ce soleil éclatant. Nous avons dégusté le plat du jour qui était un mijoté de canard dont nous nous souviendrons longtemps. Nos stations nord-américaines pourraient s’inspirer de ce qu’on retrouve ici côté gastronomie. Le fait de pouvoir prendre un bon repas bien préparé en montagne, et en un temps tout à fait raisonnable pour ne pas trop empiéter notre journée de ski, vient complètement changer l’expérience. À retenir…

En après-midi, afin de digérer ce bon apport calorique, nous avons parcouru Les Menuires de fond en comble, jusqu’à 16h25 avec une dernière montée dans Roc 1 pour le retour au Brelin.

Le soir venu nous avons eu la chance de prendre le souper à La Maison de Savoy où nous avons pu déguster une truite et un vin blanc suivis d’une mousse au chocolat maison qui chatouille encore nos papilles.

Une journée mémorable… à recommencer aussi souvent que possible. Si le bonheur existe, on y a probablement touché aujourd’hui.

Enfin, si nous avions une suggestion, n’hésitez surtout pas à retenir les services d’un guide de l’ESF (École de ski de France) pour vous faire visiter le domaine. C’est un investissement qui vaut tout son pesant d’or. Fabrice nous a fait voir la station comme nous n’aurions jamais pu le faire en plus de nous expliquer une foule d’anecdotes et d’histoires sur la région.

Les guides peuvent aussi vous faire faire une panoplie d’activités de montagne et on l’oublie souvent. Le ski alpin est la principale, mais il y a le ski de fond, le ski hors-piste, la raquette et même la randonné alpine. Il y a aussi la trottinette électrique, la motoneige, la luge de montagne et plein d’autres choses intéressantes et inconnues.

Bon ski au Québec, et restez à l’affût pour notre prochaine chronique européenne.

Hélène Racine et Philippe Laporte

Reporters – Ski Média