Trente-huit centimètres! C’est ce que la tempête de jeudi a laissé sur le Massif de Charlevoix, et croyez-moi, mon copain et moi avons l’intention de bien profiter de cette abondance de Dame Nature. Ce vendredi matin, nous irons explorer le secteur hors-piste dont nous avons beaucoup entendu parler: le Mont Ligori qui est reconnu pour ses sous-bois.
Pour s’y rendre, le secteur est situé juste à côté du sous-bois Fortin.
Il faut mentionner que nous devons déployer un effort soutenu d’une durée de 15-20 minutes, alors qu’on doit marcher avec les skis sur nos épaules. Même s’il fait -15 degré ce matin, cette ascension augmentera votre rythme cardiaque et chaleur corporelle très rapidement. Il est important de bien rester dans le sentier tapé par les nombreux randonneurs car si vous faites deux pas sur le côté, vous vous enfoncerez jusqu’à la taille. J’ai même essayé de planter mon bâton de 125cm et je n’ai jamais rejoins le sol.
Une fois au sommet, on s’aperçoit que d’autres mordus recherchent aussi de la poudreuse. Une carte du secteur (légèrement défraîchie) devrait nous indiquer les différents secteurs que nous pouvons emprunter. Par chance, nous avons eu l’aide d’un habitué pour nous faire ses recommandations.
Nous avons commencé par le secteur 1 et 2 dont les sous-bois sont plus abruptes et étroits. Voyez ici le début du secteur 1 qui me semblait intimidant sur le coup.
Mais après quelques mètres, il y a une belle ouverture qui permet de beaux virages dans cette partie escarpée. Le décor est tout simplement féérique avec les sapins géants rempli de neige, et surtout, nous avons de la poudreuse jusqu’aux genoux juste pour nous. C’est magique! J’ai l’impression de flotter et tous les sauts s’attérissent en douceur.
Nous avons eu tellement de plaisir que nous retournons explorer le secteur 3 quelques minutes plus tard. Ce sous-bois est plus large et descend sur une plus longue distance. Ensuite, nous avons essayé d’accéder au secteur 4 et 5 mais nous avons manqué la passerelle, ce qui nous a occasionné une marche de 10-15 minutes supplémentaire. Même si l’effort est considérable, et que ce n’est pas accessible à tous, je crois que tout ce travail en vaut largement la peine. C’est bien simple, à chacune de ces descentes, nous avons pu faire les premières traces.
Cet immense terrain de jeu est hors du commun puisque le sous-bois est bien dégagé et comporte beaucoup de poudreuse. Autre point à ne pas négliger, tout ce secteur est entouré de la piste de luge alpine, donc impossible de s’égarer.
Bref, je me suis bien amusée dans cette superbe montagne, qui nous offre une vue sur le fleuve et même des paquebots en plein mois de février.
J’espère que vous pourrez profiter vous aussi des belles conditions qu’on aura en fin de semaine.
Bon ski!