Midi:10 et me voilà en route vers Belle-Neige. Je prend mon heure de lunch à la montagne.

Monter la 117 vers le nord pour aller skier, c’est très 1990 dans ma tête. Même si 8 km me séparent de ma destination finale, j’ai le temps de rêvasser à ce lifestyle de mon adolescence: Loose attitude & loose beanie, vêtements beaucoup trop grands, cutex bleu poudre et bague dans le pouce, je montais vers le nord en bus scolaire pendant la classe neige!

Chanteclerc, Alta, Vallée bleue, Mont sauvage, Belle neige…

Je ne me souviens plus c’est dans laquelle de ces stations que le Monsieur au guichet, le proprio de la montagne, acceptait l’argent Canadian Tire? Oui oui, c’est flou mais c’est vrai!

Dans le décor, je feel davantage 1970.

Motels et parcs de maisons mobiles ponctuent ma route. Même le village alpin est magnifiquement 2021-vintage.

Arrivée à la station, je me surprend même à scruter l’horizon. Tout d’un coup que le directeur de l’école primaire prend lui aussi son heure de lunch à la montagne. J’en profiterais pour lui faire un thumb’s up à 2 mètres pour lui dire merci de garder l’école ouverte. Après tout, c’est grâce à toute son équipe si j’ai la Sainte paix pour skier ce midi!

Tsé, les petits univers qui se forment autour d’un mont de ski… Une montagne comme Belle-Neige, c’est familial, c’est local et c’est souvent le cœur d’un village. Y’a personne ici qui pète de la broue avec son beau kit. C’est comme ça qu’on se sent à Belle-Neige.

Gros coup de cœur pour le personnel de la station. Coup de coeur+1 au gars du scan qui ne m’a jamais jugé même si j’ai tardé à comprendre qu’il voulait scanner mon billet à CHAQUE remontée… Même si j’ai compris juste à la toute fin qu’il pouvait le scanner de loin malgré les plis dans le code-barre… Même moi je ne suis pas patiente de même avec mes enfants.

En piste, les conditions sont vraiment belles. Fraîchement damées et peu tracées.

Depuis quelques jours, il tombe quelques centimètres à chaque jours, 3-4 cm. C’est pas suffisant pour attirer les foules mais parfait pour recouvrir la base durcie. Les nuits sont assez fraîches pour tout faire coller.

C’est certain que dans le bois, c’est très minimal.

J’ai skié tout ce qui se skiait en 1 heure (ou moins).

J’ai passé plus de temps dans la chaise qu’en piste. Mais comme pour la 117, la route fait partie du voyage!

C’est pas vraiment gros, pas vraiment haut mais c’est super beau.

Le travail mécanique est habilement réalisé. La neige est remontée et le tapis est uniforme.

1 h 15 m’auront suffit à faire l’aller-retour, à m’oxygéner la tête et à me délier les jambes.

Juste avant d’amorcer ma rédaction, je défilais mon fil d’actualités et je suis tombée sur un article paru le 5 février dans l’édition WEB du Washington Post.

Small ski areas, big impact par Dina Mishev.

Mishev y défini, sur une base d’évaluation statistique comment les stations sont catégorisées, de petite à très grande.

“But it’s more about heart than statistics”

Elle poursuit avec ceci:

Parce qu’entre Les Sommets et Tremblant, y’a vraiment du bon ski aussi. Tenu à bout de bras par les communautés locales qui forment la relève!

Merci Belle-Neige. Je suis vraiment contente d’être venue dîner chez-vous aujourd’hui!