Bonjour les skieurs… et les voyageurs,

Val Thorens, station phare du plus grand domaine skiable du monde situé en Savoie, au cœur des Alpes françaises, nous interpellait depuis de nombreuses années. C’est donc avec entrain, émotion et une certaine excitation que nous avons pris notre vol Air Canada de Montréal vers Lyon la semaine dernière pour une semaine de ski dont nous allons nous souvenir la vie durant.

De l’aéroport de Lyon, les derniers déplacements vers la station se font facilement, soit par autobus (Altibus.com) ou par train jusqu’à la gare de Moûtiers. De là, un dernier autobus vous emmène jusqu’à la Place Caron au centre du village de Val Thorens. Il aurait aussi été très facile de simplement louer une voiture à l’aéroport et de se déplacer nous-même vers Val Thorens. C’est sans doute ce que nous ferons lors de notre prochaine visite, parce nous reviendrons, vous pouvez en être certain! Avec une voiture il est plus facile de transporter et de ranger son équipement, et ça nous donne plus de mobilité. Bref, n’ayez crainte, c’est simple, sécuritaire et efficace de se rendre à bon port, quelle que soit la méthode que vous choisirez.

Val Thorens, c’est 150 km de pistes (600 km sur le domaine Des 3 Vallées), c’est vingt-huit remontées mécaniques, c’est le plus haut village du domaine perché à 2 300 mètres d’altitude, c’est un sommet culminant à 3 200 mètres, c’est cinq mention «Meilleure Station du Monde», ce sont des hôtels et des restaurants pour tous les goûts, dont le Rendez-Vous où nous avons soupé le soir de notre arrivée (lerendezvousvalthorens.com) ce sera bientôt 50 ans d’histoire depuis la fondation de la station en 1971.

La philosophie commune de Val Thorens est LIVE UNITED, c’est-à-dire de créer ensemble des expériences uniques, qu’elles soient festives, gourmandes ou sportives. Il y a vraiment tout pour s’amuser ici. En ski évidemment, mais aussi en plongée sous glace au Lac du Lou, en chien de traîneau, en paramoteur, en fat-bike et même en course automobile sur glace (voitures électriques), sur le circuit Alain Prost. On sent bien le côté international et un peu jet set de la station, ce qui lui donne tout son intérêt.

Pour ce qui est de l’hébergement, il y en a pour tous les goûts, tous les styles et toutes les bourses. Les solutions sont nombreuses, que ce soit à la carte ou en forfait. De notre côté nous avons eu la chance de visiter deux endroits qui méritent d’être considérés lors de votre séjour. Le Altapura (www.altapura.fr), dirigé par Émilie Pajevic que nous saluons chaleureusement, se trouve tout au bas du village avec son style moderne épuré, son décor riche de pierre et de bois et son spa à couper le souffle comprenant une piscine intérieure-extérieure et des bains saunas, vous permettra de vous détendre et de vous offrir une foule de soins en plus de vous donner un accès direct aux pistes via la montée Plein Sud. Le Portillo (www.leportillo.com), plus modeste mais tout aussi bien situé, offre des chambres spacieuses sur plancher de bois franc avec un grand balcon couvert avec vue sur la montagne. Il se trouve plus près de l’action et de la Place Caron, probablement un petit plus pour les skieurs énergiques qui désirent étirer les soirées davantage…

Maintenant en ski ! Mais quel domaine skiable. L’immensité de l’endroit est difficile à saisir pour nous, les Nord-Américains. Ce qui frappe au départ c’est l’absence de végétation. Nous sommes hauts et les pistes sont tracées dans la montagne entre les récifs rocheux formés selon les coulées des glaciers au fil des millénaires. Le paysage est simplement saisissant.

Notre première journée à Val Thorens se voulait un survol d’exploration, mais aussi l’occasion de grandes découvertes. Notre guide Nicolas Sogue, que nous remercions et saluons d’ailleurs, nous avait préparé un « tour du propriétaire », avec une petite surprise en après-midi.

Nous nous sommes rencontrés au pied des pistes vers 9 :30 pour une première montée dans la chaise Cascades pour une demi-montée afin de se mettre en jambe par cette belle journée ensoleillée. Par la suite nous avons emprunté la chaise Portette et la télécabine Thorens jusqu’en haut du Col de Thorens à 3002 mètres pour une vue imprenable.

Le secteur Orelle était très attirant et la base se trouvant à seulement 900 mètres, c’est une descente de 2100 mètres qu’il est possible de faire d’une seule fois. Mais ça demande un peu de planification et de temps pour ne pas y rester pris en fin de journée et de devoir prendre un taxi pour revenir à la maison… Demain peut-être.

Sur la gauche nous avons bien vu le Glacier de Thorens qui a apparemment beaucoup reculé depuis une dizaine d’années, signe des changements climatiques.

Après une descente dans une belle rouge (simple noire au Québec) pentue, l’Asters, jusqu’à la télécabine Moraine, nous avons par la suite longé le parc à neige Amazing Ride pour revenir vers la montée des Pionniers.

Ensuite nous avons continué vers le haut par la Télécabine 3 Vallées, ce qui nous amène à la bascule vers Les Menuires, Méribel et Courchevel. Ce parcours nous a permis de dégager une bonne perspective de la partie ouest de la station, ce qui sera utile pour le reste de la semaine.

Le but de verser vers Les Menuires, sans nous engager complètement vers le village (ce que nous ferons à la fin de la semaine), est de se rendre au restaurant Pépé Nicolas où nous avons prévu prendre le lunch.

Pépé Nicolas se trouve sur la frontière entre Val Thorens et Les Menuires, en montagne, près de la route. Notre guide nous a fait passer par une série de petits chemins secrets jusqu’à la porte du restaurant. Une chance qu’il était avec nous, croyez-moi !


Après un repas savoureux de poulet fermier (poulet de grain) dans une sauce aux champignons suivi d’un bon dessert, nous avons encore emprunté des raccourcis inconnus et introuvables pour se rendre tout en bas de la station, à la montée Plan de l’eau. Le but du guide est d’aller jusqu’en haut de Cime Caron, à 3 200 mètres, un sommet visible de partout sur le domaine Des 3 Vallées par temps clair.

C’est là que Nicolas nous présente sa surprise : une sortie hors-piste (oui oui, avec la pelle, les détecteurs et les sondes en cas d’avalanche…) qui nous a permis de skier tout le pourtour de la montagne au-delà du domaine skiable balisé, ce qui nous a amenés au gîte du Lac du Lou (Lou veut dire lac… donc le lac des lacs parce qu’il est très grand). À partir de Cime Caron jusqu’à la base de la station d’un seul trait. Rien de moins! Plus de 1 000 mètres de dénivelé dans un environnement où prudence et connaissance des risques d’avalanche sont de mise. Nicolas nous a fourni les Arvas et nous prend bien en charge.

Mais quelle expérience qui nous a amenés jusqu’au Lac du Lou (qui veut dire le lac des lacs… parce qu’il est très grand). Dans ce lac glaciaire créé suite à un éboulement rocheux il y a plusieurs milliers d’années, on retrouve des arbres toujours debouts, mais fossilisés après qu’ils furent ensevelis sous l’eau. Il est possible d’y faire de la plongée sous glace.

Après cet épisode de sensations fortes, et avec le temps qui s’est maintenant couvert, Nicolas nous a ramenés pour une dernière montée dans la chaise Plein Sud et c’est là qu’on a pu voir que les européens ont le sens du rythme et de la fête. Nous avons pu voir les skieurs plus festifs danser allègrement au son d’une musique techno endiablée à La Folie Douce, jusqu’à la fermeture des remontées. Mais quelle ambiance pour finir une journée d’exploration dans pareille.

De là nous sommes revenus vers notre chic hôtel, le Altapura, ou nous sommes allés prendre un spa dans les saunas sec et humides et la piscine intérieure-extérieure chauffée à 32C. Il y a pire comme traitement…

Un souper sans pareil au restaurant Club 72 (club-72.com) et c’était la conclusion d’une première journée simplement parfaite à Val Thorens. La semaine sera sans doute mémorable…

Pour les prochains jours on nous annonce de la neige. En fait le temps a déjà commencé à se couvrir en après-midi et au souper, ça tombait pas mal fort. Peut-être une journée de poudreuse demain ? Ou jeudi parce que c’est supposé tomber pendant deux jours. À suivre…

Bon ski de votre côté de l’Atlantique ! Et au plaisir de vous partager nos prochaines expériences.

Hélène Racine et Philippe Laporte

Reporters – Ski Média